Haute Couture Fashion Week Automne-Hiver 2022-23

By on 03/08/2022

Comme évoqué précédemment, la semaine de la haute couture présentant les collections automne-hiver 2022-23 a été riche en événements et en surprises.

 

Parmi les rendez-vous incontournables, on retrouve le défilé Dior par Maria Grazzia Chiuri, qui comme a son habitude célèbre une haute couture low profile en apparence. Coupés dans des matières plutôt simples, comme du lin brut, des crêpes de laine et des draps épais, les vêtements sont enrichis de détails de broderies délicates.

Comme fil conducteur de la collection, la directrice a pris comme symbole l’arbre de vie qui apparaît dans différentes cultures et dont on retrouve de nombreuses illustrations au musée du folklore de Kiev.

Pour Maria Grazzia Chiuri, il était important d’imaginer une collection engagée pour la paix dans le monde.

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De son côté, Chanel, offre une plongée dans les années 30, en accord avec l’exposition de bijoux de 1932 de Coco Chanel, présentée durant six jours au Grand Palais Éphémère.

 

Elie Saab s’inspire de la nature et en particulier des derniers moments d’été avant la tombée de la nuit pour une collection romantique et poétique. Le couturier a souhaité représenter dans chaque pièce la puissance et la grâce d’un soleil couchant en perpétuelle évolution.

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Pour la première fois, des pièces masculines font leur apparition dans l’histoire de la maison.

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Si Christophe Josse a encore opté pour une présentation virtuelle, sa collection n’est pas pour autant passée inaperçue. Adepte du minimalisme, le couturier français propose une mode intemporelle, sans défaut et d’un raffinement extrême. Pour la mise en valeur de ses modèles, rehaussés de broderies et de détails de verre, il a opté pour un décor urbain massif et puissant dans lequel les lignes épurées se révèlent.

 

 

Alexandre Vauthier est dépositaire d’un style qui lui est propre. Rare couturier à ne jamais se perdre dans des essais douteux, il reste fidèle au faste des années 80, tout en y apportant sa patte, afin de sublimer ses clientes. Seul couturier français à travailler ce style, il a dépoussiéré la haute couture pour la rendre moderne.

Du casting aux tenues, aucune fausse note. Il réussit une fois de plus à nous transporter dans son monde pour notre plus grand plaisir.

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Toujours fidèle à lui-même, Giorgio Armani a proposé une collection 100% Armani. Sans fausse note, le couturier travaille de saison en saison son style, pour habiller ses clientes.

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Toujours un brin rétro, Julien Fournié est revenu sur les podiums parisiens après deux ans d’absence. Pour son retour, le couturier a imaginé une femme plus sexy, qui assume son corps au travers de jeux de transparence. Baptisée Premières Créatures, la collection puise sa source dans le monde marin. Pour la réalisation des bijoux, il s’associe au Maître verrier breton Adrian Colin pour imaginer des pièces d’une rare délicatesse.

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Imane Ayissi, nous fait une nouvelle fois voyager aux confins de l’Afrique avec une mode mélangeant à la fois ses origines pour le choix des tissus à celles de l’Occident pour les coupes. Le couturier démontre une fois de plus l’ouverture et la modernité de la haute couture.

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Absent des podiums depuis la pandémie, Rahul Mishra a enfin pu quitter l’Inde pour venir présenter à Paris ses nouvelles créations. Délicatesse et romantisme ont été rendez-vous pour cette présentation tant attendue. Si le savoir-faire de la broderie indienne a toujours été réputé, il devient ici un travail d’orfèvre sous la direction de cet adorateur de la nature et de la femme.

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Pour son retour à Paris, Georges Hobeika a souhaité adresser une lettre d’amour à la planète et à l’humanité avec une collection haute en couleur. Cette ode à la vie terrestre est également riche en significations pour le couturier libanais, qui a profité de l’occasion pour annoncer officiellement l’alliance des codirecteurs créatifs Georges et Jad Hobeika. Un nouveau chapitre s’ouvre ainsi sur la maison familiale.

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Rendez-vous dans le cosmos pour Zuhair Murad qui prend appui sur les alignements des astres pour imaginer des broderies autour des arts divinatoires, des tarots à l’astrologie, des horoscopes à la chiromancie, car pour le couturier une robe couture peut changer l’avenir d’une femme en attirant l’amour, la chance et la gloire…

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Comme à l’accoutumée, cette semaine est toujours l’occasion de découvrir des maisons non inscrites au calendrier officiel de la Fédération de la Haute Couture et de la mode.
Parmi ces dernières on a retrouvé Georges Chakra venu spécialement à Paris, pour tourner la vidéo de son show sur les toits des Champs Élysées.

Toujours très raffinées, les tenues du soir du créateur libanais ont pour seule fonction : Sublimer les femmes qui les arbore.

 

Didit Hediprasetyo, le plus moderne des jeunes designers, impose de saison en saison une couture à porter au quotidien. Fidèle à ses origines indonésiennes, il travaille le Songket, un tissage traditionnel, pour en faire une matière de luxe qu’il n’hésite pas à mélanger au denim et au cuir.

En total accord avec l’esprit de mixité et d’ouverture, il propose également un dressing masculin.

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L’Espagne aura été deux fois à l’honneur cette semaine. Après l’entrée au calendrier officiel de Juana Martin, Léandro Cano a présenté pour la première fois à Paris.

Pour fêter ses dix ans de création, le couturier andalou a proposé dix looks représentant la tradition et le savoir-faire artisanal de sa région. Baptisée « El Baile de los Excluidos » la collection est un voyage initiatique dans son univers créatif empreint de références culturelles spécifiques à l’Andalousie.

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Le syrien Rami Al Ali a fait cette saison quelques entorses à son style architectural en proposant du flou. Très colorée, la collection mixe savamment des robes du soir sublimant le corps grâce à des jeux de coupes et de volumes tandis que d’autres offrent une nouvelle liberté de mouvement.

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Enfin, la créatrice Grecque Celia Kritharioti est venue d’Athènes pour présenter ses nouvelles créations ultra sexy.

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Pas de présence à Paris pour Rami Kadi et Ziad Nakad qui ont présenté respectivement un film pour le premier et un défilé à Beyrouth pour le second.

Baptisée « le réveil », la collection de Rami Kadi est une ode à la vie, à la nature indomptable qui raconte l’histoire de la construction, de nouvelles fondations sur le chaos et la ruine. Le jeune couturier a souhaité honorer l’éternel recommencement. Après deux ans de chaos et de privation, la femme ose tout et s’affirme en couleurs.

 

 

Ultra féminité également pour Ziad Nakad qui s’inspire de l’architecture de l’Asie du Sud pour transformer ses clientes en impératrices prêtent à s’affranchir des diktats et les contraintes imposées par les hommes.

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Pas de défilés pour Yanina Couture et Ulyana Sergeenko qui ont été exclues du calendrier de la Fédération de Haute Couture et la Mode en raison des événements entre la Russie et l’Ukraine.

Frédéric Blanc

About Fred

Frédéric Blanc, styliste photo, attaché de presse et fashion éditor de Fashion-spider, le magazine spécialisé mode et beauté, fait partie des figures incontournables de Paris.

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