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À la découverte de nouveaux livres autour de la mode et de ses créateurs

By on 10/05/2024

Acteur majeur de l’économie mondiale faisant vivre des millions de personnes, le monde de la mode fascine, mais reste pour beaucoup un univers méconnu. Adulés, mais connus superficiellement, la mode et ses designers sont le reflet de notre société. Afin de mieux les comprendre, les livres restent le meilleur moyen d’aller à la découverte de ce milieu qui allie phénomène de société, création, art et habillement.

 

Maurice Renoma est un créateur hors normes qui a su développer sa marque de prêt-à-porter en considérant la mode comme une forme d’art à part entière. Si à ses débuts en 1963, il exprime son art à travers ses vêtements, il entreprend dans les années 1990 un nouveau développement artistique grâce à la photographie. Son nom en plus de s’inscrire à l’intérieur de ses vêtements commence à signer des œuvres qui s’exposent dans plus de 150 galeries et lieux d’exposition prestigieux à travers le monde.

À l’occasion des 60 ans d’anniversaire de sa marque, l’artiste pluridisciplinaire retrace ses six décennies de créations dans un livre baptisé « Maurice Renoma Hors Cadre ».

À l’image de sa démarche transgressive, ses séries photographiques y sont mélangées pour être recomposées et recousues sous forme d’un patchwork d’expériences différentes, mais bien cohérentes dans leur recherche sémantique.

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Pour rythmer cette iconographie, ses séries photographiques, vingt textes-concepts rappelant un inventaire à la Prévert viennent déconstruire la linéarité temporaire de sa vie, ainsi que six témoignages de personnalités proches de l’artiste rebelle.

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Maurice Renoma Hors Cadre aux Éditions Flammarion : 60€

 

« Haute Couture » raconte l’histoire de Colette Maciet, première d’atelier ayant passé plus de 50 ans aux côtés de grands couturiers tels que Mademoiselle Chanel, Karl Lagerfeld, Hanae Mori, Hubert de Givenchy, Alexander McQueen, John Galliano ou encore Yves Saint Laurent. Les années passées dans le monde fermé de la couture lui ont apporté des belles rencontres comme celles de Monsieur Lesage ou Monsieur Pierre Bergé, mais également des moments plus durs, comme celui où Karl Lagerfeld la remercie après 24 ans de maison chez Chanel.

Écrit sous forme de récit, ce livre raconte l’histoire d’une petite main qui commence chez Chanel et qui gravit les échelons pour devenir première d’atelier chez Hanae Mori, alors première Japonaise ayant obtenu le label haute couture en France. De retour chez Chanel avec Karl Lagerfeld puis chez Hubert de Givenchy où elle va vivre les dernières années de la haute couture classique et élégante avant que, soudainement, elle ne devienne rock’n’roll et scandaleuse avec l’arrivée de John Galliano et d’Alexander McQueen.

Lassée des excentricités épuisantes des deux designers, Madame Colette rejoint alors Yves Saint Lauret pour l’accompagner jusqu’à la fermeture de sa maison de haute couture.

Un passage éclair chez Nina Ricci et Jean Paul Gaultier, la poussera à travailler pour son compte pour redonner vie à des créations d’Yves Saint Laurent pour le Musée de Marrakech ou encore réaliser les derniers croquis privés d’Hubert de Givenchy en retraite.

En plus d’un récit passionnant sur l’ascension d’une femme au cours des années 50 dernières années, ce livre raconte l’âge d’or de la mode française et son incroyable métamorphose et par la même occasion celle de notre société.

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Haute Couture par Colette Maciet aux Éditions Michel Lafon : 19,95€

 

Complètement oubliée de l’histoire de la mode, Jenny Sacerdote, artiste d’avant-garde qui a révolutionné la mode des deux côtés de l’Atlantique, fait l’objet d’une première biographie qui nous plonge dans le tout début du XXe siècle.

Proche des artistes, et considérée elle-même comme une artiste, elle est également à la tête, entre 1909 et 1948, de l’une des maisons de la haute couture la plus en vue de son époque.

À la fois créatrice, dirigeante, femme et muse, elle habille notamment Eve Lavallière, Réjane, Suzy Solidor, Arletty, mais aussi la sœur et la mère de Fred Astère, Mary Pickford ou encore la comtesse Greffuklhe, la Begum Om Habibeh Aga Khan, Sa Majesté la reine d’Égypte, l’impératrice du japon. Dans Trois, six, neuf, Colette relate comment une couturière avait inventé une sorte de sarrau d’écolière, une courte robe tablier, qui était bien évidemment celle de Jenny Sarerdote.

Qualifiée par Vogue comme « la prescriptrice de théories générales et la maîtresse du bon goût », elle est à l’origine de nombreuses coupes et méthodes encore utilisées de nos jours et grâce auxquelles de nombreuses pièces sont présentes dans les plus grands musées du monde. Elle fut également la 2e femme à recevoir la Légion d’honneur en France pour sa contribution à la couture.

Signée par Anne Vogt-Bordure cette biographie entre dans le processus de réhabilitation de ce nom ô combien célèbre et surtout d’une seconde vie de la marque à qui elle a donné de revoir le jour depuis 2018. En s’appuyant sur des patrons rassemblés, elle revisite le style Jenny Sacerdote tout en privilégiant les circuits courts, les stocks de tissus dormants et en employant des couturières parisiennes, le tout 100% fabriqué à Paris.

La maison est aujourd’hui membre de la Fédération Française de la Couture sur mesure.

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Une Idée de Jenny aux Éditions Recits : 40€

 

Édité à l’occasion de l’exposition Alaïa/Grès — Au-delà de la mode, un livre éponyme revient sur l’exposition relatant un dialogue entre deux couturiers sculpteurs de robes, ayant marqué l’histoire de la mode par leur travail.

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Alors que Madame grès se revendiquait sculptrice, Azzedine Alaïa étudie la sculpture à l’École des Beaux-Arts de Tunis avant de se lancer dans le métier de la couture. Si pour la première, cet art se révèle dans les drapés, c’est au travers de la coupe qu’elle s’exprime pour le second. Il en résulte pour ces deux artistes du vêtement, des réalisations d’une incroyable complexité à l’apparence simple dans lesquels les tissus tiennent le premier plan.

Les drapés que Grès avait érigés en art dans les années 30 s’incarnent dans les robes longues, fluides et plissées d’Alaïa. Le jersey matière fétiche de la couturière est remplacé par la maille et les matériaux souples chez le couturier.

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Ces créations hors du temps et intemporelles, exposées au nombre de 60 lors de l’exposition sont ainsi immortalisées dans Alaïa/Grès — Au-delà de la mode aux Éditions Damiani : 45€

 

Longtemps relayée au second plan, la mode masculine a pourtant vécu de nombreuses révolutions, dont la dernière se vit à l’heure actuelle avec l’arrivée du phénomène non-genre.

Julien Scavini, tailleur parisien, écrivain et dessinateur, devenu une référence dans le milieu grâce à son blog Stiff Collar, retrace à travers un ouvrage illustré par ses soins l’histoire de la mode masculine. Comme son nom l’indique, Billets d’élégances passe au crible avec humour et finesse les grandes tendances de la mode à travers les âges, mais également des trucs et astuces pour éviter les erreurs et être élégants en toutes circonstances.

Totalement à son image, ce livre est un hommage aux grands classiques de l’homme et au dandysme.

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Billets d’élégances par Julien Scavini aux Éditions AlterPublishing : 38,70€

 

En 2016, à l’approche du 250e anniversaire de son histoire mêlant tradition et innovation, Birkenstock a chargé un groupe d’éminents historiens, sous la direction du Dr Andrea H. Schneider-Braunberger, de mener une étude de l’histoire de la vénérable dynastie allemande de cordonniers et de leur entreprise, en s’appuyant sur les normes scientifiques les plus strictes. Près de huit ans plus tard, les conclusions de ce vaste projet se dévoilent sous la forme d’un livre baptisé : Birkenstock, The Evolution of a Universal Purpose and Zeitgeist Brand.

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Ce travail d’étude historique inégalé dresse un tableau exhaustif de l’entreprise, profondément attaché au principe de marche naturelle, et dont le souci d’innovation et de conception rigoureuse ne souffre aucune concession. Son histoire y est retracée, avec ses moments décisifs, ses étapes de développement et ses personnages clés.

Non content de mettre en lumière l’évolution de ses humbles débuts d’atelier de cordonnerie et d’entreprise familiale en 1774, ainsi que son statut actuel de marque internationale et dans l’air du temps, elle intègre au récit la thématique des chaussures, de la santé et de la culture, et fait voyager le lecteur autour du globe.

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Birkenstock, The Evolution of a Universal Purpose and Zeitgeist Brand disponible en version anglaise et allemande sur le www.birkenstock.com : 45€

 

Frédéric Blanc

About Fred

Frédéric Blanc, styliste photo, attaché de presse et fashion éditor de Fashion-spider, le magazine spécialisé mode et beauté, fait partie des figures incontournables de Paris.

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