Prix de la jeune création Métiers d’Art 2017

By on 31/05/2017

Dénicheur de talents, le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art révèle et accompagne chaque année une nouvelle génération de créateurs, sélectionnée sur des critères de qualité artistique et de maîtrise pointue d’un savoir-faire dont la sélection 2017 est la parfaite illustration.

 

Réservé aux artisans créateurs de 35 ans maximum, le Prix e la Jeune Création Métiers d’Art s’applique à mettre en lumière toute la diversité du secteur. Artisan textile, bijoutier, céramiste, verrier, ébéniste, modeleur… sont autant de métiers qui peuvent être représentés dans leur dimension artistique et technique. Attachés à la contemporanéité de leur création, ils revisitent néanmoins des techniques ancestrales.

Sélectionnés par un jury d’experts, les lauréats bénéficient d’un véritable tremplin vers la professionnalisation, à travers un dispositif solide d’accompagnement et de promotion avec :

-une exposition-vente chez Empreinte, le concept store des métiers d’art du 24 avril au 5 août 2017.

-la participation au salon Révélations au Grand Palais du 4 au 8 mai 2017

-un stand au salon Maison & Objet du 8 au 12 septembre 2017.

-Une campagne de communication afin de mieux les faire découvrir auprès du grand public.

Prix_de_la_jeune_Creation_metiers_d_art_2017

L’édition 2017 a révélée les trois talents aux univers surprenants, différents et pourtant complémentaires de Maxime Leroy, plumassier, Marie Masson, artiste en bijoux contemporains et Antonin Mongin, ennoblisseur textile cheveux.

Fort de ses dix ans d’expérience, Maxime Leroy a fondé son atelier M.Marceau depuis 2013. Il travaille avec les maisons de haute couture et de prêt-à-porter de luxe comme Chanel, Givenchy, Jean Paul Gaultier et Louis Vuitton en réalisant des créations d’une grande technicité. Il signe également de nombreuses collaborations dans le domaine de la mode, de l’art, de la photographie, du cinéma et du design. Depuis plusieurs années, il enseigne également la plumasserie au lycée Octave Feuillet, établissement spécialisé dans la formation dédiée à ce domaine.

Maxime_Leroy_©_J_Cresp

Sa connaissance et son amour de la plume font qu’aucun support ne l’effraie et il s’amuse à explorer sans cesse de nouveaux mélanges afin de démontrer l’étendue sans limite qu’apporte cette matière en imaginant des œuvres modernes et avant-gardistes en allant des arts décoratifs aux objets de design.

Maxime_Leroy_Soco-Baret_accessoires

Proche de l’univers de la mode, il cofonde avec les designers Paul Baret et Jayma Sacco, la marque Sacco-Baret qui développe une ligne de produits haut de gamme, comprenant des chaussures, des sacs et tout récemment des parures associant cuir, plume et métal.

Après cinq ans d’études à l’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges, sous la direction de l’artiste-orfèvre Monika Brugger, Marie Masson intègre en 2010 le département Ceramics, Jewellery and Furniture de la Central St Martin’s School de Londres, sous la direction de l’artiste-orfèvre Caroline Broadhead. Aujourd’hui à son compte en tant qu’artiste indépendante, elle participe à divers évènements et expositions en France et à l’étranger comme au Musée des Arts Décoratifs de Paris, au Ministère de la Culture et de la Communication, au Musée des Arts Décoratifs et de la Mode de Marseille, au Musée de la Légion Étrangère d’Aubagne ou encore à la Marzee Gallery de Nimègue aux Pays-Bas.

Marie_Masson_©_Julien_Cresp

Élevée dans une famille de militaires c’est tout naturellement vers les attributs de ce métier, que la jeune créatrice a engagé une démarche autour des médailles d’honneurs, cols et autres distinctions de la Grande Muette qu’elle transforme en bijoux pour la vie civile.

Creations_marie_masson_©_Julien_Cresp

Elle utilise des techniques de maroquinerie, de bijouterie, de broderie et de marqueterie de plumes sans oublier le travail du crin de cheval, fidèle compagnon des militaires, pour la création de ses pièces pleines de caractère et d’imagination à destination des hommes et des femmes.

Étudiant chercheur spécialisé en Soft Matters à l’EnsADLab, l’École National Supérieure de Arts Décoratifs (ENSAD) Paris, Antonin Mongin se démarque, grâce à un projet peu commun, en faisant renaître l’artisanat d’ennoblisseur textile cheveux avec son label Relic’Hair. Disparu à la fin du XIXe siècle, cette activité consistait à la transformation de mèches de cheveux, de personnes mortes ou aimées, en objet de reliques sous forme de tableaux appelés camaïeux, ou des accessoires à porter ou à offrir.

Antonin_Mogin_©_Julien_Cresp

Antonin_Mongin_ennoblisseur_textile_cheveux_©_Julien_Cresp

Pour cela, le jeune artiste a mis en place plusieurs protocoles créatifs afin d’associer les cheveux à des matériaux et des savoir-faire techniques textiles contemporains, sérigraphie textile à partir de poudre de cheveux, tissage ou tricotage, pour créer une collection de pièces hybrides uniques.

A la découverte de ces trois jeunes talents, si différents et pourtant si complémentaires par l’utilisation de matériaux communs pour leurs réalisations, il semble comme une évidence que très prochainement un projet commun verra le jour mêlant leur différence et leur complémentarité pour aller toujours plus loin vers la recherche de l’art et du beau.

En attendant, rendez-vous chez Empreintes au 5, rue de Picardie Paris 3 pour découvrir et acquérir leurs créations qui y sont présentées jusqu’au 5 août 2017.

Frédéric Blanc

About Fred

Frédéric Blanc, styliste photo, attaché de presse et fashion éditor de Fashion-spider, le magazine spécialisé mode et beauté, fait partie des figures incontournables de Paris.

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