Admirez « La beauté du corps dans l’Antiquité grecque »

By on 18/02/2014

La beauté du corps dans l’Antiquité grecque s’expose à la Fondation Pierre Gianadda à partir du 21 février. Pour célébrer la beauté des corps féminins et masculins, 10 thèmes sont abordés : le sport, la naissance, le mariage et la mort, l’amour et le désir…. via des pièces archéologiques. Le British Museum a proposé à la Fondation Gianadda d’organiser cette exposition avec quelques unes des pièces maîtresses choisies parmi ces antiquités grecques et romaines.

Le British Museum de Londres fondé en 1753 s’ouvre au public en 1759 et ses collections, constituées de plus de sept millions d’objets, sont parmi les plus importantes au monde et proviennent de tous les continents. 24 salles y représentent Rome et la Grèce antiques : il s’agit de la section la plus importante du musée qui propose des œuvres s’étendant du début de la préhistoire à l’ère byzantine.

Une femme athlète

Une femme athlète

Aphrodite et le corps féminin
Une Femme athlète (bronze, jeune femme courant, Grèce, VIe s. av. J.-C). Cette statuette pourrait provenir de Sparte, où les femmes, à la différence des autres villes de Grèce, avaient leur part aux jeux du stade. Pausanias a laissé une description : « Quand elles courent, elles ont les cheveux flottants, la tunique abaissée jusqu’au dessous du genou, l’épaule droite toute nue et débarrassée jusqu’au sein. ».

En promenade (terre cuite, Grèce vers 300-200 av. J.-C). Si les femmes des milieux aisés passaient la plus grande part de leur vie chez elles, il leur arrivait de s’aventurer à l’extérieur pour les fêtes religieuses. Une occasion de s’habiller de façon élégante. La figure est vêtue de la longue tunique et du manteau court. Elle porte par dessus son voile un large chapeau pour se protéger des morsures du soleil.

Le discobole

Le discobole

Le beau dans le corps masculin
Le Discobole (marbre, période romaine IIe s. apr. J.-C). Cette statue, devenue un symbole des Grecs de l’Antiquité, représente un athlète – nu, élégant, jeune éternellement – saisi dans le mouvement qui précède le lancer de son disque. Cette statue de marbre est une copie romaine du bronze original, fondu au Ve s., av. J.-C. par le sculpteur grec Myron, aujourd’hui perdu.

Le Diadumène. (marbre, 50 ap. J.-C). Statue attribuée au sculpteur grec Polyclète Ve s. av. J.-C. qui représente un jeune athlète ceignant sa tête du bandeau de la victoire « celui qui se ceint du bandeau » aux jeux olympiques de la Grèce antique. Le Diadumène a été trouvé à Vaison en 1862, et acheté par le British Museum. Vaison-la-Romaine est jumelée à Martigny-la-Romaine depuis 35 ans. Ce Diadumène de Vaison-la-Romaine est la réplique d’une statue célèbre en bronze de l’Antiquité.

Le corps divin
Zeus, le roi des dieux (bronze, période romaine, Ier- IIe s. apr. J.-C). Maître de l’Olympe et seigneur du ciel, apparaît ici dans sa splendeur, son sceptre dans une main, le foudre dans l’autre. Il règne, fort de sa puissance destructrice, sur les mortels et sur les immortels.

Dionysos ramène Héphaïstos dans l’Olympe Amphore à col à figures noires, Grèce, vers 520 av. J.-C. Dionysos, dieu du vin, tient un cep de vigne et une coupe ; un lion est assis face à lui. Il reconduit Héphaïstos, représenté dans l’Olympe, sur l’autre face. Les poignées sont des satyres, créatures hybrides, qui ont une queue et des oreilles de cheval, et qui accompagnent souvent le dieu dans ses libations. !

Eros bandant son arc

Amour et désir
Eros bandant son arc (marbre, période romaine, IIe s. ap. J-C). Eros est fils d’Aphrodite, déesse de l’Amour. Il incarne le désir, qui peut être celui que portent des hommes à de jeunes éphèbes. Les Grecs le représentent comme un adolescent ailé, décochant des flèches qui enflamment le coeur de ses victimes. Cette statuette est probablement une copie d’un original grec de plus grande taille, dû à Lysippe, datant de la fin du IVe s. av. J.-C.

Le tenancier de lupanar (terre cuite, figurine d’acteur IIe s. av. J.-C). Cette figurine montre probablement un acteur comique, jouant le rôle d’un proxénète, ou d’un tenancier de bordel, l’un des personnages récurrents du théâtre grec. Portant un masque de vieillard, il est couronné de bandelettes en parties brisées. Il n’était pas rare, dans le monde antique, que des femmes et des hommes n’ayant pas le statut de citoyens gagnent leur vie en se prostituant ; la fréquentation des prostitué(e)s était une pratique acceptée dans la vie des citoyens.

Un clin d’oeil à Martigny-La-Romaine
Les visiteurs découvriront les deux statues découvertes à Martigny ent 2011, à l’occasion de recherches archéologiques menées dans le cadre de la création d’une nouvelle rue dans le quartier des Morasses. C’est au pied d’un mur, que sont mis au jour deux torses masculins en marbre, d’époque romaine, alignés sur le dos, et placés là intentionnellement, vers la fin de la période romaine, après avoir été mutilés. Provenant du bassin méditerranéen oriental, ces statues devaient orner une salle d’un complexe thermal. Ces sculptures font partie des plus belles trouvailles archéologiques jamais effectuées en Suisse, affirme François Wiblé, archéologue cantonal.

Hercule léontè de Martigny (marbre, période julio-flavienne). Torse reconnaissable à la peau de lion, la léontè, qui couvrait les épaules de la statue. Des fragments d’une massue, arme favorite du demi-dieu, découverte à moins de deux mètres du torse, corroborent cette identification.

Apollon citharède de Martigny (marbre, période julio-claudienne). Les autres fragments ont permis d’identifier l’autre torse : ce sont ceux d’un instrument à corde, la cithare, sorte de lyre, instrument favori d’Apollon.

Aphrodite de Cnide de Praxitèle. Vénus, réplique en marbre blanc d’Italie, de format réduit d’Aphrodite de Cnide du sculpteur grec Praxitèle, objet qui ornait la domus (maison) d’un habitant de Forum Claudii Vallensium. Elle a été découverte en 1939 dans l’insula 7 à Martigny-la-Romaine.

« La beauté du corps dans l’Antiquité grecque » du 21 février au 9 juin 2014. Fondation Pierre Gianadda. Rue du Forum 59. 1920 Martigny (Suisse). www.gianadda.ch

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